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Marque
Mira   
Marque déposée de Maurice Ternant
Adresses
129 Rue Lamarck 75018 Paris
Route de Bisy Guérigny Nièvre
Au sujet de Mira

Mira

A Guérigny dans la Nièvre, Maurice Ternant et son père Albert fabriquèrent plusieurs série de récepteurs à lampes apparentes, sous la marque Mira.
Ces appareils sont tout particulièrement destinés à être collectionnés, à cause de leur qualité et de leur rareté.

Leur fabrication a toujours été artisanale, en mettant la priorité sur la qualité technique et la présentation. Par ailleurs, leur production s'est stoppée au début des années 30 pour deux raisons : l'arrivée progressive du secteur dans les campagnes (or ces modèles sont destinés à être utilisés avec des batteries), et la poussée irrésistible de l'industrialisation et le début de la fabrication en série.

Le collectionneur reconnaîtra immédiatement un récepteur Mira, car chaque modèle est estampillé du logo en forme de losange.
Tous les appareils présentent des caractéristiques électriques semblables. L'alimentation se faisait de la façon suivante : des accumulateurs au plomb (4 volts) pour le chauffage des filaments ; des accumulateurs de 80 V ou des piles sèches, pour fournir la haute tension. Enfin, parfois une pile supplémentaire pour la polarisation ; Rappelons qu'à cette époque la distribution électrique n'était pas parvenue jusque dans nos provinces.

Les archives familiales du constructeur dévoilent que celui-ci disposait de sa propre centrale électrique, constituée d'une dynamo fournissant 100 V. L'ébénisterie est en noyer verni au tampon ; la teinte est selon les modèles acajou ou citronnier. Les panneaux (à l'avant ou au-dessus selon les modèles) sont en ébonite polie, ce qui donne un très bel aspect noir brillant. La visserie est nickelée. Les selfs extérieures sont toujours de type épicycles , et donc très faciles à reconnaître. Ce procédé est en effet particulier à ce constructeur, qui en a d'ailleurs déposé le brevet en 1923. On remarquera que ces selfs sont parfois munies d'un manche isolant en ébonite, qui permet leur positionnement sans que la main de l'opérateur ne vienne perturber le délicat réglage.

Tous les éléments de visserie sont nickelés. Pour ce qui est des lampes : les premières versions sont équipés de tubes TM bleus, " Photos ", " Métal ", etc. Les dernières versions sont munies de lampes " micro ".

La plupart des modèles sont déclinés en deux variantes : La première de ces variante concerne les récepteurs munis de prises jack pour le branchement du casque ou du haut-parleur (en col de cygne). Ces jacks sont fournis par le fabricant français Unic, plus connu ensuite sous le nom de Ribet Desjardins.

Dans la seconde variante, les appareils sont équipés de fiches bananes en Galalithe de couleur.

A l'époque Guérigny, lieu de fabrication des récepteurs Mira, abritait les Forges Nationales de la Chaussade, qui fabriquaient du matériel pour la Marine. Beaucoup de personnel d'encadrement ont été clients de la maison Ternant. Puis, au gré des mutations, nombre d'entre eux ont été mutés dans les divers arsenaux des côtes françaises (Brest, Toulon, etc.). Il est très probable que des récepteurs Mira auront migré dans ces régions en même temps que leurs propriétaires.


Tiré d'articles signés Jean-Michel Bourque, parus dans l'hebdomadaire La Vie Du collectionneur et le bimestriel Rétro-Phonia">http://www.radiofil.com/\">Rétro-Phonia Magazine.

Jean-Michel_Bourque    02/04/2022
La production de Mira


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